A la Caverne

Sortie du Groupe venant de la Salle Commune à l'extérieur du Refuge

Alors que Zoïa et les autres sortaient du long couloir qui marque l'entrée du Refuge, Zaël et Sylvius se trouvaient déjà dans la Caverne qui allait leur servir d'abri pendant le passage de la tempête.

L'endroit ne payait pas de mine mais il s'avèrait que c'était encore le meilleur pour espérer passer sans encombre cet épisode climatique qui s'annonçait dévastateur.

L'entrée était de petite taille, impossible d'y passer debout. Il fallait se baisser pour arriver à l'intérieur de la Grotte proprement dite, qui était tout de même relativement grande proportionnellement à l'entrée.

Un éboulie de pierres dissimulait cette dernière, empêchant les rayons du soleil de parvenir à l'intérieur, si bien qu'il fallait y évoluer avec des torches si on voulait y voir clair.

Les deux hommes étaient en train de faire le tour, dressant des plans chacun dans leurs têtes et s'imaginant déjà pendant la catastrophe.

-Dis moi, tu comptes rester où pendant la tempête Sylvius?

-Je resterai au Refuge de mon côté, tout comme Zeran. Nous en avons discuté hier, après qu'Attilla nous ait dit que vous viendriez probablement ici. Nous préférons rester là-haut...

Zaël resta muet, il inspectait les parois qui paraissaient dater de la création du Monde.

-Pour la nourriture, tu penses t'y prendre comment?

-T'en fais pas pour ça, lui répondit Sylvius en souriant, on a de quoi nourrir une armée entière pendant des semaines là-haut. On a une réserve de viandes salées que personne, même pas Attilla, ne soupçonne. Et puis, qui sait, vous aurez peut-être le temps d'aller chasser dans le coin avant de vous terrer ici... Tiens, tu n'as pas entendu quelque chose, demanda-t-il en se tournant vers l'entrée de la Grotte.

-Si, on dirait des voix...

Les deux hommes tendirent l'oreille afin d'essayer de distinguer celles-ci.

-C'est Zoïa qui parle, je reconnais sa voix. Par ici! Nous sommes à l'intérieur!

Attilla ne tarda pas à faire son apparition à la sortie du Refuge après son passage au combien risqué à travers le portail.

-Quel plaisir de se retrouver enfin dehors, à l'air libre!

Depuis l'entrée du Refuge, la vue était magnifique, grandiose. La Montagne du Silence était le point culminant de tout le secteur, si bien que l'on voyait à perte de vue.

En premier plan, s'étendait la forêt, au pied de la Montagne. La verdure était tâchée par endroits par d'énormes blocs de pierre qui s'étaient probablement détachés de l'éperon rocheux au fil des siècles, ceux-ci ayant fini leur folle descente dans la forêt broyant des arbres au passage avant que l'un d'entre eux ne les empêchent de continuer plus loin.

Puis au-delà, la forêt laissait place à la plaine qui s'étendait à perte de vue, jusqu'à la ligne de l'horizon. Le regard d'Attilla aurait été bien incapable de distinguer la présence d'une personne dans la plaine tellement elle se trouvait loin.

Mais, par les temps qui courent, la première chose qu'il regarda en sortant fût l'aspect du ciel. Il était comme souvent dégagé, seuls quelques nuages blancs apportaient de temps en temps un peu d'ombre mais rien de menaçant en perspective. Au niveau du sommet, jonché un peu plus haut que le Refuge, une brume persistante venait lécher la roche, ce qui avait pour conséquence de maintenir une température plutôt fraîche à longueur de journée.

Après ce tour d'horizon, Attilla commença à dévaler la pente pour se diriger vers le Refuge.

-Sans doute le calme avant la tempête, murmura-t-il quelque peu inquiet.

Quelques minutes après, il se trouva devant l'entrée de la Grotte. Une certaine effervescence semblait règner à l'intérieur. Bientôt, une pierre projettée du dedans manqua de lui atterrir dans la figure, il s'écarta de justesse pour l'éviter.

-Eh bien dis donc, comme accueil j'ai connu mieux!

Une seconde ne tarda pas à venir atterrir au même endroit que la précédente puis une troisième et ainsi de suite. Un tas était en train de se former. Attilla approcha pour voir ce qu'il se passait. Devant l'entrée, des sacs tressés reposaient par terre, empilés les uns sur les autres.

Il entra et remarqua Sylivus et Zaël en train de se passer des pierres de la main à la main pour les lancer dehors.

-Qu'est-ce que vous faites?

-De la place pardis, ces caillasses encombrent inutilement la Caverne, autant les jetter dehors... répondit promptement Zaël.

Zoïa était assise dans un coin, regardant les deux hommes faire.

-Et ces sacs dehors...?

-On a commencé à ramener de la nourriture du Refuge avec Zaël, lâcha Sylvius tout en se relevant. Les deux hommes avaient fini de faire le vide.

-On aura déjà plus de place comme ça, fit Zaël, content d'en avoir terminé avec cette besogne. A ce propos, vous avez fait quoi pendant tout ce temps-là en haut?

Sylvius sans plus attendre, se dirigea vers l'extérieur pour aller chercher les sacs de vivres. Il vit quelqu'un s'approcher à son tour de la Grotte.

-Tiens, on dirait qu'on a de la visite!

C'était Xudaryn qui arrivait toujours un peu éberlué par ce qui était arrivé à son chef.

- Tu en as une tête on diré que tu as vus un mort, plaisanta Zaël.

- Si tu savais, répondit Xudaryn d'une voix grave qui n'était pas habituellement la sienne.

- Ca ne vas pas Xudaryn ? S'inquièta l'orc.

Les déblayeurs, surpris regardèrent l'elfe et ils virent les yeux de Xudaryn ils étaient vides, blancs Xudaryn avait un teint blafard et sa voix était beaucoup plus grave qu'à l'ordinaire. Attilla se ragarda Xudaryn et lui prit les épaules.

- Xudaryn, tu te sens bien ? [i]Répond, Dit Attilla en le secouant.

Le regard de Xudaryn passa du blanchâtre au noir ébène en un instant, l'efe tourna la tête et lança un regard plein de haine sur Attilla.

- Par la main de l'ami tu perriras, menaça Xudaryn toujours de sa voix de sèche.

Il frappa d'un coup sec et rapide dans ses mains et une séries de détonations successives retentit. C'était des explosions sur le sol et celles ci se rapprochaient dangeuresement du chef des légions du crépuscule.

- Mais qu'est ce qui t'arrive ? Demanda Zoia inquiète.

Pour toute réponse, Xudaryn souffla son amie contre le mur de la grotte.
Zaël prit un rocher et l'envoya en direction de la tête de l'elfe en ayant l'intension de l'assomer, ce ne fut pas le cas. Xudaryn cracha un jet de flammes qui fit fondre la pierre. D'un coup, Xudaryn tomba à terre et Tyger apparut derrière l'elfe un écu à la main.

- Mais il est devenu fou, qu'est ce qui lui a prit ? Demanda t'il étonné.

- Ne vous inquiètez pas Xudaryn n'est pas devenur fou, c'était un avertissement. Dit gravement Attilla.

- Un avertissement, mais de qui et pourquoi s'en prendre à nous ? S'étonna Zoia.

-Un avertissement d'Hel...

-De qui, elle? interrogea Zaël d'un ton pressé.

-Hel, la déesse de la Mort, rétorqua Attilla tout en regardant Zoïa se relever en se tenant le bas du dos, quelque peu sonnée par ce qu'il venait de lui arriver.

-Ca ira Zoïa?

-Ca peut aller mais quelle force mon Dieu! Heureusement que tu étais là Tyger, il fallait le neutraliser a plus vite... Et lui comment va-t-il?

Elle se rapprocha du corps inerte qui gisait par terre devant Tyger.

-Tu n'y es pas allé de mains mortes Tyger, je doute qu'il reprenne ses esprits tout de suite. Il n'empêche que ce signal que viens de t'envoyer Hel ne présage rien de bon pour toi. Tu aurais pu nous en parler de cette rencontre...

-Je m'apprêtais à le faire une fois avoir pris de vos nouvelles, rétorqua Attilla. Tout ceci le tracassait, il avait encore cette rencontre avec la Déesse dans la tête et bien qu'en essayant de l'oublier, le fil des évènements repassait en boucle dans sa tête. Erlune et Horimelle me sont venues en aide avant qu'Hel me garde dans son Royaume à tout jamais, reprit-il. j'ai vu la mort de très près vous savez.

-Je vous l'avais bien dit que c'était dangereux de jouer avec la Magie, fit Zaël qui voyait sa décision conforter par cet incident. Et si on allait faire un tour dans les alentours pour se changer les idées?

-Et Xudaryn, on le laisse là? s'inquiéta Zoïa toujours aux côtés de l'elfe.

Xudaryn se mit à remuer, tous les membres des légions présents se tinrent sur le qui vive au cas ou leur ami serait touours sous l'emprise de la déesse du mal. Xudaryn ouvrit les yeux.

- Qu'est ce qui a ? Dit il d'une voix rauque et lente. Que ma gorge me brûle tout à coup ! Qu'est ce que je fait par terre ? Pourquoi me regardez vous comme ça ? Demanda Xudaryn toujours de la même voix.

- Hel t'a possédé, tu as faillit me tuer ! Et qu'est ce qui nous prouve que ce n'est plus elle qui mime tes faits et gestes ? Demanda Attilla suspiscieu.

- Rien ne te le prouve mais je te demande simplement de me croire.

- Soit, bien alors comment s'est déroulé votre tentative avec le portail demanda Zoïa toujours sur ses gardes...

-Pour faire court, on peut dire que ça a très mal commencer mais ça s'est finalement bien terminé, grâce à Erlune et Horimelle. Sinon, les Magiciens ont bien tenu le coup jusqu'au bout même si ça leur a demandé pas mal d'énergie. A part cette erreur de lieu au départ, tout a fonctionné!

Je te raconterai ça dans les détails si tu le souhaites. En attendant, allons faire un tour dehors.

-Où sont les autres au fait? s'inquiéta soudainement Zaël.

-Ils sont peut-être restés au dessus, chacun faisait comme il voulait. Certains ont besoin de repos pour se remettre de ce début de journée tandis que d'autres préfèrent faire une promenade dans les environs pour se détendre.

-Une promenade? fit Zaël, agréablement surpris. Vous partez quand?

-A l'instant! Si tu viens, ce que je ne doute pas une seconde, n'oublie pas de prendre ta faue, elle nous sera peut-être utile ici bas. On est jamais à l'abri d'une attaque. Qui vient avec nous?

En guise de réponse, Zoïa s'avança en direction d'Attilla qui se tenait prêt, son bâton de guerre à la main.

-Xudaryn, tu devrais venir, on pourrait vérifier par la même occasion si tes dires ne sont que réalité et que Hel a lâché son emprise sur ton âme.

L'elfe acquiesça.

- Bien mais je ne parlerai pas beaucoup ma gorge me fait vraiment souffrir elle me brûle. Dit Xudaryn d'une voix rocailleuse.

Tout en parlant une moue de douleur s'était étirée le long du pâle visage de l'elfe

-Je viens avec vous ,déclara Tyger. On ne sait jamais si Hel tenterait à nouveau de prendre le contrôle de Xudaryn il faudra bien quelqu'un qui puisse le maintenir .

Tyger rejoignit ces compagnons près de l'entrée de la Caverne

-Tu as raison, on aura bien besoin de toi si jamais il revenait à le posséder. Bien, mettons-nous en route! Je propose que nous allions vers les cimes, là-haut, fit Attilla en désignant de la main les cimes brumeuses. Sylvius, nous serons de retour au Refuge avant le coucher du Soleil. Si ce n'est pas le cas, c'est que nous avons eu un problème. A ce moment-là, un Groupe de recherche partira le lendemain matin du Refuge, pas avant!

-Bien, je leur dirai Attilla. En attendant, je vais finir de mettre tout en ordre dans la Caverne afin qu'elle soit habitable dès ce soir.

-Parfait! A ce soir.

Le Groupe commença à arpenter le flanc de la Montagne. Attilla était passé devant après avoir demandé discrètement à Tyger de garder un oeil sur Xudaryn et de se tenir prêt à le neutraliser à tout moment.

Il faisait de plus en plus froid au fur et à mesure de l'ascension, par contre le vent était totalement absent contrairement à d'habitude ce qui permettait à un brouillard tenace de persister.

-Ma parole, il fait sacrément froid par ici, lança Zaël. J'aurais su, j'aurais pris une peau supplémentaire pour me mettre sur le dos!

-Tu peux toujours redescendre, lui glissa dans l'oreille Zoïa qui marchait à côté de lui.

-Jamais!

Le silence retomba, le Groupe ne tarda pas à s'arrêter. A partir de maintenant, il n'y avait plus de chemin, c'était le désert le plus total. Aucun arbre ne parvenait à survivre à cette altitude, la flore se résumait à quelques herbes rases par ci par là. Sinon, tout n'était que minéral, à se demander comment un être vivant pouvait vivre ici mais pourtant cela existait et c'était pour cette raison qu'Attilla avait tenu à monter là-haut peut-être une dernière fois.

- Il y en a pour longtemps encore ? Demanda Xudaryn.

Attilla répondit affirmativement en hochant la tête.

- Dans ce cas, Xudaryn claqua des doigts et une flamme violette apparu sur ses mains et lui les réchauffa en un instant.

Zoia et Tyger de leurs côté surveillaient l'elfe, prêts à intervenir au cas où Xudaryn serait à nouveau possédé. Il pousuivirent leurs ascension de la montagne. Croisant un géant, Attilla, Zoia et Tyger décidèrent de se dégourdir un peu les jambes et de se réchauffer. Xudaryn quand à lui, préféra rester sur le côté, tout en jouant avec sa flamme il les observa occire le géant. Une fois le géant tué, ils tannèrent sa peau et les magiciens les lavèrent et les tissèrent en quelques instants ce qui permit au groupe de moins souffir du froid. En fin d'après midi, les compagnons furent accueillis par un titan qui les prit en chasse.

- Puis-je ? Demanda timidement Xudaryn.

- Bien sûr, fait toi plaisir ! Lui répondit Attilla d'un ton amusé.

Xudaryn inclina la tête en signe de remerciement et leva les bras au ciel puis joignit ses mains devant son visage tout en murmurant des formules runiques. Le ciel s'assombrit et ses frêres d'armes resserèrent leurs armes ne sachant pas vraiment ce que souhaitait faire Xudaryn. Le ciel se déchira et laissa jaillir un éclair qui fusa droit sur le titant qui chuta en titubant. Il se releva et continua de s'approcher du groupe, l'elfe ferma les poings et les rouvrit , provocant une volée de boules de feu qui calcainaient la peau de la créature. Xudaryn stoppa un instant et le titan profita de cet instant de relâchement pour arracher un pan de la montagne et l'envoya en direction d'Attilla, Zoia, Tyger et Xudaryn. Xudaryn et Zoia partirent d'un côté tandis que Tyger et Attilla esquivèrent le rocher en partant de l'autre côté. Tyger planta son épée dans le torax du monstre tout en évitant un de ses bras qui tentait de le balayer. Attilla lui trancha la tête d'un coup sec et l'immense corps du titant tint quelques secondes immobile puis tomba. Le corps fumant à cause du froid attira quelques aigles charognards qui d'abord prudemment puis d'une manière plus assurée commencèrent à manger le macabé étandu sur le sol rocailleux

Zaël regardait les volatiles, arborant une envergure assez impressionante, déchiquetés par lambeaux le Titan. Malgré le fait qu'il y ait suffisamment de quoi faire par rapport au nombre qu'ils étaient, ils ne pouvaient d'empêcher de s'entretuer pour les chairs.

Attilla prit un air plus grave tout d'un coup, tout en se remettant en route. Le Groupe évoluait désormais dans des rampes plus étroites et de plus en plus pentues. On perdait appui assez facilement et il n'était pas rare que les Légionnaires évitent la dégringolade in extremis en se cramponnant à la roche avec les mains.

En levant la tête, entre deux pas, on paercevait le sommet taillé en biseau, percé la nappe de nuages stagnante. La roche était d'un noir carbone. L'endroit n'inspirait pas vraiment confiance, bien au contraire.

Une fois les pentes abruptes franchies, ils rangèrent leur équipement d'escalade dans leur sac et s'approchèrent du pic.

-Nous voilà arrivés au sommet... Vous voyez la couleur de cette roche? questionna Attilla en passant la main sur celle-ci. Elle est aussi sombre que la légende qui existe à propos de ce lieu...

Le groupe regarda leur chef d'un regard interrogatif.

- Il me semble l'avoir lu un jour dans un coin de la bibliothèque, annonça Xudaryn.

- Ah bon? Je ne me souviens pas avoir vu d'ouvrage sur cette légende, j'ai pourtant bien regardé dans toute la biblipothèque ! Dit Zoia en repensant à la fois ou Elshakba, Xudaryn et Ellindrul avaient été malades.

- Oui il y a un ouvrage sur le mythe de notre refuge, mais je crois que Sylvius l'a emprunté et qu'il a omis de le ranger ! Expliqua Attilla

-Euh, qu'est-ce que je vous raconte... pas sur le mythe de notre Refuge mais sur celui du sommet de la Montagne du Silence! Elle remonte à il y a fort longtemps, à l'heure où les premiers aventuriers eurent l'audace de grimper jusqu'ici. On raconte que la première ascension fût effectuée par un Groupe de Derguars plutôt téméraires. Malgré les difficultés qu'ils éprouvèrent à franchir les passages les plus difficiles sans aucun équipement, ils auraient réussi à parvenir jusqu'ici.

Enfin, après une journée de repos dans cette espèce de Grotte là-bas, poursuivit Attilla en désignant l'endroit en question d'un bref mouvement de tête où ils récupérèrent en mangeant ce qu'ils avaient amené, ils seraient redescendu le lendemain à l'aube pour regagner la vallée dans la soirée tous sains et saufs. Cependant, d'après un ouvrage de l'époque, celui-là même que Sylvius doit avoir emprunter, la réalité était tout autre...

- Mais pourquoi on est venu ici en fait ? Demanda Zoia à Attilla.

- Nous sommes là pour voir quelque chose, dit Attilla mystérieux.

- Quoi ? Redemanda Zoia.

- C'est une pierre du destin, nous ne pouvons l'utiliser qu'ici car elle tire son pouvoir de notre refuge et de son histoire, cependant je ne peut pas vous garantir que je vais la retrouver. Avertit le chef des légions du Crépuscule.

-Pourquoi ça ? S'étonna Xudaryn.

-Il s'agit d'une pierre magique elle se déplace mais ne sort jamais de cette grotte. Elle répond à une seule question tous les dix ans, je ne l'ai utilisée qu'une seul et unique fois, mais une fois la question posée, personne d'autre ne doit connaître la question qui à été demandée, annonça Attilla.

- Sommes nous sûr de la fiabilité de cette pierre ? Questionna Tyger perplexe.

- Certainement mais le plus gros problème réside dans la réponse car la pierre ne nous répond qu'une fois et sous forme de prophétie, Ajouta Attilla.

- C'est bien compliqué tout de même ! Fit remarqué Xudaryn, mais si on peut se fier à la pierre, alors ...

- Bien il est temps que j'y aille. Déclara Attilla

- Quoi tu y vas seul ? Sursauta Zoia.

- Bien sûr personne d'autre ne doit rentrer compris, Dit Attilla en insistant particulièrement sur ce dernier mot.

- Compris. Répondirent Zoia tyger et Xudaryn d'une même voix.

Ainsi Attilla partit dans la grotte menant à cette étrange pierre, s'il savait ce que la pierre lui réservait...

Attilla inspira profondemment l'air frais avant d'entrer dans la grotte sombre et humide, il alluma une torche, histoire d'avoir un peu de lumière. Il s'enfonçait plus en plus dans la grotte et le froid commençait à lui engourdir les membres quand il entendit une voix qu'il connaissait très bien.

- Attilla, cria la voix.

- Qu'y a t'il Xudaryn ? Demanda le concerné.

- C'est le ciel il devient de plus en plus sombre, commença l'elfe.

- Le chaos, murmura Attilla le souffle coupé.

- Il faut que tu revienne tout de suite, sort, il se répand de plus en plus, annonça Xudaryn.

- J'arrive, lui répondit Attilla.

Il se mit à courir évitant miraculeusement les trous et nids de poules qui s'étendaient sur le chemin menant à la sortie. Il parvint à sortir et vis que l'horizon avait pris une teinte d'ébène. Il ouvrit la bouche puis la referma comme s'il cherchait ses mots.

- Il faut descendre le plus vite possible, Ordonna t'il.

Les aventuriers rebroussèrent chemin après avoir un instant observé le ciel tourmenté comme jamais. Les premières bourrasques de vent firent bientôt leur apparition, ce qui avait comme conséquence de rendre l'équilibre des Légionnaires encore plus précaire qu'il ne l'était déjà en temps normal.

Malgré la précipitation, ils mirent deux bonnes heures pour arriver devant l'entrée du Refuge.

Attilla avait eu le temps de repenser à la pierre du destin qui lui avait encore une fois échappé et qu'il n'aura jamais possédé si d'aventure, il ne devait pas passer cette nouvelle épreuve qu'était le Chaos.

Le temps se montrait de plus en plus menaçant, les ermites avaient dit vrai, cette fois-ci il en était certain. Le Chaos allait à nouveau frapper !

Il fallait faire vite désormais.

-Tout le monde à la Salle d'entraînement ! Nous allons nous organiser là-bas.

Ils rentrèrent rapidement dans le Refuge où se trouvaient le reste des Légionnaires qui faisaient les cent pas dans les couloirs sombres. Inquiets dans un premier temps de ne pas les voir revenir, ils furent soulagés quand ils les virent arriver au bout du couloir principal.

-Suivez-nous, direction la Salle d'entraînement ! fit Attilla en accélérant sa marche une fois passé à leur hauteur.